Le grand carême est l'évènement le plus important de l'année pour le monde orthodoxe. « Grand » par sa durée mais aussi car nous sommes invités à développer notre vie spirituelle par une prière plus fréquente. Pendant cette période, 3 principaux offices s’ajoutent au programme liturgique :
La prière est essentielle pendant le carême et ces différents offices nous préparent à la résurrection du Christ. Le jeûne perd son sens s’il n’est pas accompagné par la prière : la prière mène au jeûne et le jeûne renforce la prière. D’ailleurs, le jeûne ne se résume pas seulement aux règles alimentaires mais englobe la purification de l'âme, la repentance, le silence, l’aumône… Il permet aux fidèles de se recentrer sur l'essentiel.
"Nous n'avons pas appris à tuer le corps, mais à tuer les passions" (Abba Poemen IVe siècle)
Mardi à 20h00 (en arabe/français) _ les 8, 15, 22, 29 mars et 5 avril
Les Grandes Complies sont célébrées à l’église, elles intègrent la lecture des psaumes que l’on peut retrouver dans le livre des louanges/psautier. La plupart des psaumes ont été écrits durant le dernier siècle avant J-C. Ces prières sont un appel à l’humilité, elles nous rappellent que, dans notre faiblesse humaine, nous pouvons demander la miséricorde de Dieu.
On peut associer à cet office les petites complies, qui peuvent aussi être faites à la maison individuellement avant de dormir (on peut retrouver l’office dans le petit horologion).
Mercredi à 18h (en arabe) _ les 9, 16, 23, 30 mars, et 6 avril
Tous les dimanches du carême, le prêtre sanctifie les Saints Dons (aussi appelés "Agneau"). Il en garde une partie pour l'eucharistie du mercredi et du vendredi de la semaine suivante. La liturgie des Saints Dons présanctifiés remonte aux premiers chrétiens, car ils étaient persécutés par les païens, les romains, les juifs... et face à cela, nos ancêtres avaient peur d'aller à l'église le dimanche, peur pour leur vie. Alors le prêtre préparait les Saints Dons pour les distribuer aux paroissiens chez eux en semaine.
A l'époque, certes, nous étions en guerre face aux persécuteurs des chrétiens. Aujourd'hui, nous sommes en guerre constante contre le mal. On ne peut gagner cette guerre sans le Sang et le Corps du Christ. Et pendant le carême, la tentation est plus forte, car le Malin n’aime pas la repentance, le pardon ou l'amour, et il agit contre tous cela. C'est pour ces raisons que nous devons prendre l'eucharistie.
La période du grand carême est également une période de repentance, elle nous rappelle notre éloignement de Dieu, afin de participer pleinement à la Glorieuse Résurrection du Christ. C’est aussi pour cette raison que la liturgie eucharistique n’est célébrée que les samedis et dimanches du grand carême.
Vendredi à 18h00 (en arabe) _ les 11, 18, 25 mars et 1er, 8 avril
Cette louange a été rédigée par St Jean de Damas (Syrie, 7ème siècle). Elle a été célébrée une première fois lors de la prise de Constantinople par les ottomans afin que la Sainte Mère de Dieu intercède pour eux et les sauve. Aujourd’hui nous continuons de célébrer cette prière avec un nouvel ennemi commun à tous.
Cet office est célébré à l'église en chant ou à la maison en lecture seule. Cet office se célèbre debout, jamais assis.
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En Christ.
L’association Etoile d’Antioche.
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